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20 décembre 2014 6 20 /12 /décembre /2014 11:00

Le mauvais temps prévu depuis la veille est bien là. Ce matin, donc, réveil naturel. Rendez-vous fixé à 11 h à l'endroit habituel : Marouette, en état de catastrophe artificielle, est un véritable champ de boue. Les escarpins sont à la peine. Les nappes phréatiques n'en peuvent plus de subir le supplice de l'eau ! Départ en convoi de 31 fêtards potentiels vers l'Ursuya qu'ils ne verront pas de la journée. Un nombre de voitures important. C'est bon signe.

Jeudi 18 décembre 2014. Repas de Noël. Direction Urcuray-Ursuya.Jeudi 18 décembre 2014. Repas de Noël. Direction Urcuray-Ursuya.
Jeudi 18 décembre 2014. Repas de Noël. Direction Urcuray-Ursuya.Jeudi 18 décembre 2014. Repas de Noël. Direction Urcuray-Ursuya.

Il faut trouver un kiosque à Cambo. A journaux, à musique ? Où au juste ? Avant la Nive. C'est pourtant là qu'une halte surprise de ravitaillement intermédiaire est proposée.

Une bande de rennes, aux cornes pendantes, et de mères et de pères Noël envahit un joli square municipal de la ville d'eaux des Rostand. Au pied du kiosque retrouvé, on y sert une sangria maison (avec grêlon et orange) dont je ne vous dis que ça, accompagnée des diverses bonnes choses, le tout sorti d'on ne sait où.

Jeudi 18 décembre 2014. Repas de Noël. Direction Urcuray-Ursuya.
Jeudi 18 décembre 2014. Repas de Noël. Direction Urcuray-Ursuya.

Direction le village d'Urcuray. Nous n'oublions pas de tourner à droite pour parvenir, sur une large avenue en pente douce, presque rectiligne, à une ferme auberge un peu à l'écart des grandes voies de circulation, où nous attend notre repas de Noël du jeudi. Fermement posée sur un plateau bien vert, c'est une borde immaculée du XXIème siècle, qui porte le nom celte-ibère chantant de Komeit. Elle est managée, dit-on, par deux générations de cuisiniers. Il est 12 h 30.

Petite leçon de géographie sur la montagne de l'Ur qui reste obstinément planquée dans les nuages.

Jeudi 18 décembre 2014. Repas de Noël. Direction Urcuray-Ursuya.
Jeudi 18 décembre 2014. Repas de Noël. Direction Urcuray-Ursuya.

Quand on a glissé un regard de satisfaction dans la cuisine, par la fenêtre la plus proche du parking, on pénètre dans une salle immense aux grandes baies vitrées donnant sur la campagne. On peut voir la mer et la montagne aussi. Par aujourd'hui. L'orientation ne permet pas d'apercevoir la Tour Eiffel, même par beau temps. Mais il est possible qu'on puisse distinguer la cité de Marcel, Breuer bien sûr, pas Ben-Hur.

Tables et chaises maison sont en bois clair, peut-être du hêtre, arbre fréquent dans cette région. La vaisselle blanche, les couverts de facture moderne, les éléments de service aux armes de la maison, fabriqués à Macaye, localité voisine, les piles de boites de conserve dorées. tout donne un air contemporain, rehaussé par la décoration de table prestement mise en place par quelques unes des organisatrices de ce repas, qui prennent aussi le temps de préparer une sorte de loterie de Noël, comme on le verra plus tard.

Discours de fin d'année d'Anita, urbi et orbi. Tonnerre d'acclamations. Hommage aux accompagnateurs suppléants présents. Applaudissements nourris. Intronisation serioso-humoristiico-déjantée des nouveaux membres de la Confrérie du gros bonnet en laine de mérinos acrylique et du papier bulles. Applaudissements pour chaque personnalité accueillie… Séance photos. Une nuée de paparazzi. Chacun veut jouer du pixel.

Et c'est le repas. Les spécifications sont respectées. D'abord, les grosses légumes sont dans le potage. Ensuite arrivent dans la même assiette quelques illustrations de la culture française. «Il a bon goût l'agneau français», formule popularisée autrefois par la filière ovine. «On a toujours besoin de carottes cuites au cumin chez soi», slogan imposé par le lobby des lapins blancs aux lunettes noires qui se lèvent tôt. Enfin, l'expression d'origine ultra-méditerranéenne : «Purée d'nous autres, dis !». Le dessert comprend le délicieux gastanbera, une sorte de camembert inodore, incolore, mais pas sans saveur, non thixotropique, servi dans un verre, confectionné maison au lait de mouton fermier, je veux dire de brebis. Une noisette de crème blanche, introduite dans la région par un pottok de retour d'un stage de saut en hauteur en équipe de France, dans la cité du cheval, au nord de Paris, est fort opportunément disposée à proximité d'une part de far breton au chocolat de Bayonne, façon Belle Hélène.

Je dois dire que le rédacteur de ce petit mot, nullement gastronome, a trouvé l'ensemble bon, ce qui ne veut pas dire charrette. Est-ce l'omniprésence du produit phare d'Espelette ?

Les vins coulent à flot. Rosé. Rouge, couleur de la tenue des ceux qui prennent part à ce qui se situe maintenant entre le banquet officiel et le repas de famille. Dehors, l'eau tombe toujours. Les conversations animées vont bon train. Des rires sonores secouent sporadiquement la longue tablée. Les oreilles externes et internes chauffent, car le bruit ambiant ne fait qu'augmenter l'effet de la boisson. Une chanson basque, interprétée a cappella par 31 solistes indépendants n'aura pas fait cesser la pluie.

Le café n'est poussé par rien, et c'est mieux comme ça. On en est là, quand commence la traditionnelle loterie pour laquelle tout le monde est venu. Des biens de valeur sont distribués, au fur et à mesure, en priorité à ceux des convives qui répondent correctement aux questions sur les thèmes conjugués des fleurs et de Noël. Chacun termine cette épreuve très content de son lot, de sa journée, voire de l'état de son estomac.

 

Jeudi 18 décembre 2014. Repas de Noël. Direction Urcuray-Ursuya.

Photos de classe prise par l'hôtesse Arantxa juchée comme elle peut sur une chaise, les petits devant, avec le professeur principal et les surveillants. L'occasion d'un peu plus de chahut dans la ferme auberge.

On se quitte en se souhaitant plein de bonnes choses pour la fin du mois de décembre. Et pour l'année suivante, on verra plus tard !

Le retour est des plus classiques, vu que les carrefours giratoires sont toujours à la même place.

On remercie Anita pour l'organisation générale et la supervision attentive de l'événement, Annie pour son superbe jeu de boules, Mado pour ses beaux tricots et ses splendides photos, les chauffeuses et chauffeurs du jour, ainsi que toutes les autres bonnes fées de l'ombre qui ont travaillé sans relâche tout au long de l'année, à Cambo, à Urcuray ou sur les GR 10 et 11. Le résultat, quasi professionnel, est à la hauteur !

 

Distance : < 50 m + piétinement. Dénivelé positif : 0,5 m. Temps de marche : < 1 mn. Temps assis : le reste (voiture/chaise/voiture). Calories absorbées : entre 2500 et 3000, selon appétit. Alcoolémie : non détectable avec les moyens de mesure habituels.

Jean-Louis L.

 

Les photos :

Mado : lien.

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