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Bonne lecture ...
Madosita.
Une journée de beau temps. Enfin ! Les présents sont d'attaque en ce jour de Sainte Olive, une concurrente de Saint Pépin de Raisin, un autre bienfaiteur des artères de l'humanité. Treize personnes ont répondu à l'appel de la montagne basque. Ce 13, nombre premier, va nous porter chance tout au long de la promenade : pas d'écobuage, pas de blessé, pas d'égaré, tout le monde les pieds dans l'eau, la tête au soleil.
Les mathématiciens auront compris qu'il faut trois véhicules pour transporter ce noble groupe. Ces derniers sont rangés sur le vaste parking désert de Zugurramurdi (197 m). C''est là, vers 9 h 30, au pays des sorcières, dans le matin frisquet, que de merveilleuses merveilles, confectionnées par une fée pâtissière et matinale, sortent délicieusement sucrées de la boîte. Un régal.
A travers les avenues et la grand-place du village, direction le cimetière moderne, suspendu, tout de blanc paré. Chouette endroit pour passer l'éternité !
Sur chemin agréable encore qu'inégal, quelques ruines, un peu de forêt, des ruisseaux qui cascadent comme c'est leur métier, des fougères grillées par l'hiver, des ajoncs qui piquent, mais de beaux paysages. Le mont Malkor nous domine de ses 508 m
Une route bétonnée, attrapée par une courte montée nous mène à Gaineko borda (encore une), 442 m en laissant à droite les restes d'un premier cheval disposés sur la colline sous forme de squelette. Dans son vaste parc à la française peuplé d'amusants animaux peu farouches et sur sa double terrasse avec vue mer et montagne, nous goûtons un peu de repos et dégustons la banane. Nous sommes au soleil, un peu à l'abri du vent.
Atteindre le col d'Ibaineta ou Ibaneta (515 m) par une pente modérée en sous-bois de mélèzes, est un jeu d'enfant. Halte culturelle dans cette accumulation inouïe de monuments anciens de toutes natures. Beau travail.
On n'ose marcher sur la moquette humide, risquant à tout moment de profaner une sépulture. Endroit idéal pour durer, entre les contreforts de l'Atxuria et ceux (594 m) du Mendibil. Observons cependant, sans leur enlever le moindre mérite, que nos anciens n'avaient pas à faire beaucoup d'efforts tant les matériaux de construction affleurent sur place. Et puis, peut-on aussi noter un certain conformisme par l'utilisation abusive de la fonction copier/coller.
Nous contournons largement la plus importante tourbière d'Espagne qui occupe tout un plateau L'occasion de comparer machinalement le pouvoir calorifique de la tourbe d'Ibaineta et des sorcières de Zugarramurdi. Toujours penser à la transition énergétique. Visite du dolmen de Soroaundi (535 m), placé commodément en bord de trajectoire. On y aurait retrouvé des ossements de palombes datés au carbone 11 de – 7000 ans avant Jean-Claude. Nous n'irons pas plus haut aujourd'hui.
Cap à l'est sur un bon sentier plat, admiration des pins encore décorés de boules blanches de Noël, d'un discret tumulus, puis d'un chêne spectaculaire poussé avec des frères et des cousins hêtres, non loin d'une bergerie dont le nom pourrait être Telletxeko borda (500 m), contournement par le sud d'un enclos de pierres finement frangé de barbelés, passage (492 m) à travers les ajoncs comme le font les sangliers, le long d'un torrent impétueux, traversée du terrain d'une nouvelle borde (461 m) sur lequel quatre randonneurs ont entrepris de se sustenter, installés au chaud sur des rochers, voilà une partie du programme
Après un lacet, on franchit cette fois l'émissaire de la tourbière. S'ensuit une petite remontée où l'obstacle n'est plus la boue mais un pottok qui a eu la mauvaise idée de défuncter sur le sentier.
A flanc, comme souvent, nous gagnons les abords du col d'Urbia (435 m) afin de nous restaurer, à mi-parcours, assis sous quelques chênes, à la base des 619 m du Mendibil, face aux remparts de l'Aizparaz (558 m).
La soupe est bonne et arrosée. Les merveilles ont bien voyagé, comme gâteaux et chocolat.
Au commandement de notre guide, laquelle étrenne un nouveau GPS pour l'occasion, nous gagnons le voisinage du super panneau publicitaire qui matérialise Urbiako lepoa. Cette sucette gigantesque, en matériau non comestible, porte un message de paix entre Zugarramurdi, Sare et Ainhoa. De paix à la gloire du commerce international au profit de tous les Peio du coin ? Nous marchons vers l'est sur une large piste qui permet aux habitants d'Extcheriko borda d'aller acheter le journal en 4x4. Bâtisse rénovée avec goût en style dit néoborde. Nous voilà déjà au col de Loiara (441 m). Les balises indiquent qu'il faut contourner le mont Arleun/Azkar (528 m). Deux anciens, peut-être un vrai couple, occupés à digérer, sont vautrés sur un talus. Ils n'ont pas craint de laisser leur bouteille de rouge à moité vide au soleil de mars. Passons sur cette faute de goût.
Quelques flaques d'eau plus loin, rien de grave, on rencontre deux ânes gris à la mise soignée, l'un sortant de chez le coiffeur, l'autre fraîchement manucuré. On quitte la piste et nos nouveaux amis pour emprunter un sentier qui s'avère être le lit secondaire d'un erreka. Les antennes joliment plantées comme bougies sur gâteau basque caractérisent le mont Argandoieta (351 m) qui veille sur Urdax. Cette montagne est laissée à droite dans notre dernière porte de slalom. Retour sur le bitume, visite d'une scierie où en effet l'on scie, indignation des coeurs sensibles sur le sort de vaches en cure post-traitement de problèmes articulaires aux quatre pattes dans une annexe des thermes de Dax, dévotion à San Esteban, ermitage dont la cloche se manœuvre avec un fil électrique à deux conducteurs sans mise à la terre, fontaine Txirripa, pierres sculptées expressives et lavoir sans lavandière. Arrivée triomphale au bistro de la table ronde et noire des sorcières-brujas vers 16 h. Coup à boire et parade nuptiale d'un splendide duo de gallinacées, occupés à picorer la pelouse en devenir du tenancier. Retour parking, encombré comme les alentours de Jean Dauger les jours de Top 14. Las, des obsèques sont en cours à l'église de l'Assomption et le joli cimetière admiré ce matin pourrait bien recevoir un habitant de plus dès le soir.
On regagne tranquillement notre camp de base de Marouette.
Merci à Mireille, qui, restant par obligation sur les sentiers balisés, nous a permis cependant une belle promenade hors de sentiers battus. Bienvenue à la nouvelle du groupe dont le coaching attentif et avisé a été très réussi, vu de l'extérieur. Prompt rétablissement à la rédactrice en chef (respect...) dont on a appris qu'elle était souffrante en cette fin de période pluvieuse.
Bilan : les premiers signes du printemps sont bien visibles et les «floristiciens» vont être gâtés dans les prochains jours ; distance : 14 km ; dénivelé + : 495 m. ; journée de 6 h 30, durée vers quoi il faut tendre. Ce compte rendu est approximatif. Le rédacteur, non professionnel, ne pourra être tenu pour responsable des petites erreurs de distance, de dénivelé ou d'altitude dues aux imprécisions des satellites géostationnaires. Enfin, la mansuétude du peu de lecteurs de cette rubrique confidentielle du blog est aussi réclamée pour les noms de lieux, car la toponymie de Navarre n'est toujours pas bien fixée en ce début de 21ème siècle.
Jean-Louis L.
Les photos :
Claudine A : lien
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Jean-Louis : lien
LE PARCOURS :
Une petite erreur au niveau des tourbières. Je compte sur les indications précises de JLL (lundi 09 mars ) pour corriger ....