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17 janvier 2018 3 17 /01 /janvier /2018 16:57
 Lizuniako benta – Lizarnako borda. Lundi 15 janvier 2018.

( Photo empruntée à  Petite Rhune ... ).

 

Le col de Lizuniaga est un endroit très agréable pour changer de chaussures et faire ses besoins avant de s'élancer à l'assaut de la Rhune méridionale. Ce matin, l'imposante benta est fermée, les arbres n'ont plus de feuilles et le petit plateau herbeux est gorgé d'eau (227 m), tandis que le même vent du sud qui vient tout à l'heure d'écarter le reste de pluie, rappelle fermement aux 13 randonneurs qu'on est encore en hiver. Quelques plaques de neige survivent sur la Rhune.

 Lizuniako benta – Lizarnako borda. Lundi 15 janvier 2018.
 Lizuniako benta – Lizarnako borda. Lundi 15 janvier 2018.
 Lizuniako benta – Lizarnako borda. Lundi 15 janvier 2018.

Parcours calqué sur la frontière ou peu s'en faut, jusqu'aux ruines de la benta Negra (315 m). Belle vue sur le bassin de Sare et sur nombre de monts sombres ou blancs.

 Lizuniako benta – Lizarnako borda. Lundi 15 janvier 2018.
 Lizuniako benta – Lizarnako borda. Lundi 15 janvier 2018.

Le mur rocheux et épineux qui se dresse devant nous est évité habilement quand nous enquillons une large piste vers l'ouest, entrecoupée de torrents tumultueux qui descendent en hâte vers la Bidassoa.

 

 Lizuniako benta – Lizarnako borda. Lundi 15 janvier 2018.
 Lizuniako benta – Lizarnako borda. Lundi 15 janvier 2018.

Après, c'est un lacis de pistes et de chemins, d’embranchements, qui n'ont pour destination qu'un abri sûr pour notre repas. C'est ainsi que cheminant maintenant au soleil, nous pouvons passer en revue tous les lieux bien connus où chacun se rappelle plus ou moins clairement qu'ici il a mangé une banane, une omelette au cèpes, bu un café par temps de pluie, ou que par là, on arrive à telle mémorable venta. Mais oui, tu sais bien, en bas c'est Insola, en haut c'est Yasola. Regarde, derrière cet arbre, c'est Ziburu mendi. Et la petite Rhune sur ta droite. Ah, ça me dit quelque chose : ça monte pas mal de ce côté, alors que de l'autre c'est plutôt boueux !

Bon, nous sommes finalement sur la voie expresse appelée Arizmendi bidea.

 Lizuniako benta – Lizarnako borda. Lundi 15 janvier 2018.

Et au bout de ce chemin apparaît la cabane chasse-pêche-nature de Lizarnako lepoa (290 m). Elle est entourée de son parc planté d'arbustes en devenir et d'essences rares. Des tours de guet sont installées à proximité pour surveiller ce qui sera peut-être un jour l'équivalent de Central Park, quand Saint-Sébastien et Bayonne compteront ensemble 10 millions d'habitants, tous basques à béret, que Vera sera devenue un simple quartier équipé d'une station de métro, quand palombières et pantières seront installées en haut des gratte-ciel, quand la Rhune aura été rasée pour implanter des centres commerciaux monumentaux alimentés par une centrale nucléaire…

Le repas est préféré à l'intérieur, la porte et un des sabords ouvert.

Vins, gâteau. Chansons.Tout est bon à cette altitude, quand le manque d'oxygène exacerbe le goût.

Corvée de propreté. Tout est refermé scrupuleusement. Ne pas se fâcher avec les chasseurs qui sont gens placides par définition.

 Lizuniako benta – Lizarnako borda. Lundi 15 janvier 2018.
 Lizuniako benta – Lizarnako borda. Lundi 15 janvier 2018.

Il ne reste plus qu'à revenir à benta Negra en suivant nos petits cailloux GPS et en devisant de choses et d'autres ou de Cipango.

A partir de ce lieu, Jacques entend innover. Nous partons donc, à l'horizontale, sur une piste encombrée de branches abattues par les récentes tempêtes. Prudence, car nous finissons par foncer vers un talweg, voire un ravin, protégé par des clôtures anti-chute de bétail. Bien avisés, par un sentier qui vibrionne dans la pente boisée, en évitant soigneusement chaque pied-de-mouton farci au césium 137, nous rejoignons à travers les ronciers, plus bas, l'excellent Konderdiako bidea qui nous reconduit aux voitures, non sans que notre sens olfactif soit saturé par une odeur de chèvres et de cochon et que notre sens de l’ouïe soit agressé par une meute de clébards déjantés qui hurlent devant quelques chevaux blanchâtres et désœuvrés qui en chauvissent de plaisir.

Merci à Jacques pour la parfaite organisation. Journée pépère. Beaucoup de vœux. Promenade d'un pas alerte dans un air vif (ou le contraire).

Distance : 15 km. Dénivelé : 540 m.

Jean-Louis L.

 

Les photos :

Mado.

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