Jeudi 12 mars 2020 – 13 km – dénivelé cumulé de 600 m
Était-ce parce que les mesures de prévention pour contrer le coronavirus interdisent les embrassades et les contacts rapprochés qu'en ce deuxième jeudi de mars un seul représentant du sexe dit fort – le signataire de ces lignes – était au rendez-vous d'Anita contre dix-sept représentantes du sexe dit (très abusivement) faible ? Seuls des esprits persifleurs oseraient avancer de telles supputations, et pourtant...
Quoi qu'il en soit, nous sommes dix-huit, femmes et homme donc, à nous élancer de la Marouette en direction de la chapelle de Notre-Dame de Guadelupe, au-dessus de Hondarribia, le nom basque de Fontarrabie. Partant en ordre dispersé, les voitures doivent s'y regrouper pour atteindre ensemble le kilomètre 12 où démarre la randonnée.
Les débuts se révèlent des plus faciles : le sentier est large et descend en pente douce vers la côte. Le temps est gris, on a peine à distinguer l'horizon ; la mer et le ciel se confondent. On aperçoit cependant des bateaux de pêcheurs qui longent la côte. Le printemps est en avance, sur le bord du chemin, quelques fleurs ont déjà éclos. Les spécialistes les nomment, reconnaissent scilles, potentilles des montagnes, gazon d'Olympe...
Les roches qui affleurent le long du chemin présentent un aspect tourmenté, tout en relief. Elles nous offrent un avant-goût de ce qui nous attend plus bas quand nous arrivons à la Punta Biosnar. La marée basse laisse apparaître les fameuses paramoudras, dont le nom vient du gaëlique « peura muireach », poire de mer. Leur formation s'est faite il y a quelque 45 millions d'années. De tailles très diverses, elles ont la forme de sphères presque parfaites ou de cylindres. Troué de toutes parts, le grès alentour a l'aspect du gruyère. Pour en savoir plus, reportez-vous au compte rendu de la randonnée du 29 mars 2012, brillamment écrit par ma consœur Claudine A qui donne des explications scientifiques approfondies.
Après une courte pause, nous repartons sur la crête des falaises jusqu'à arriver sur un vaste plateau qui domine la mer et qui nous offre un cadre idéal pour pique-niquer. La vue sur l'océan est imprenable, nous pouvons admirer une escadrille de bateaux de pêche jeter l'ancre à quelques centaines de mètres. Est-ce un banc de poissons qui les a attirés ou la vision lointaine de nos dix-sept randonneuses ?. Bien malin qui pourrait répondre...
Le pique-nique se déroule comme à l'habitude dans la bonne humeur et permet à certaines pâtissières de faire étalage de tout leur talent. Ah ce cake aux pommes caramélisées !
Le temps s'écoule vite et il faut déjà songer à repartir. Mais, comme nous le savons tous, plus bas on descend et plus haut il faut remonter. Heureusement, l'élévation est régulière sans à-coups. Exceptionnellement, presque personne ne se plaint. On prend même le temps de renseigner un groupe de promeneurs qui souhaitent à leur tour voir de près ces fameuses poires de mer.
Nous reprenons les voitures pour nous arrêter un kilomètre plus bas sur le parking de la chapelle Notre-Dame de Guadelupe où Chantal nous offre une couronne et du cidre pour fêter son anniversaire, l'occasion d'entonner un joli chant basque. Happy birthday Chantal et Merci Anita !
Jean-Philippe R.
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