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8 septembre 2015 2 08 /09 /septembre /2015 17:24

Rendez-vous à 8h15 à Marouette

Nous sommes 16 pour cette 1 ère rando de la saison.

Étienne nous amène sur le Mondarrain

Nous garons les voitures au Pas de Roland et direction le col Légarré, puis nous attaquons la montée de l'Escondray au milieu de belles fougères (conseil d'Étienne, ce soir inspection sous la douche … ( Attention Tiques !!! )

Le Mondarrain. Lundi 07 septembre 2015.
Le Mondarrain. Lundi 07 septembre 2015.

Passage délicat entre les fils barbelés. Là-haut pause banane. Joli point de vue sur la plaine : Itxassou, Espelette, Saint Jean de Luz, la barre de la Zup, les Landes. ......…

Le Mondarrain. Lundi 07 septembre 2015.

Descente au col d'Amezketa avant la montée du Mondarrain

Le Mondarrain. Lundi 07 septembre 2015.

Claudine A. a un souci d'ampoule et ne fera pas la montée, mais, en compagnie de Claudine B. contournement du sommet par la gauche et

Le Mondarrain. Lundi 07 septembre 2015.
Le Mondarrain. Lundi 07 septembre 2015.

nous nous retrouvons tous au col de Zuharreteaco pour le pique nique, arrosé comme il se doit de R.R.

Après cette pause bien agréable au soleil avec toujours ces beaux panoramas, dont on ne se lasse jamais, bien vert en cette période, retour vers les voitures. La descente se fait par la droite vers le fronton isolé puis nous retrouvons le chemin qui nous avait mené au 1er col. Quelques pas plus loin nous voilà de retour au Pas de Roland.

Nous avons marché 5h, un peu plus de 10kms, +ou- de 700m de dénivelé

Merci Étienne pour cette belle journée de partage.

Claudine. B

Ses photos : lien

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10 juillet 2015 5 10 /07 /juillet /2015 14:31

La rando de tous les dangers.

Ambiance de fin d'année... peu de participants, seulement huit, guidés par Mireille, notre bergère en herbe.

En herbe, façon de parler, car elle a su nous mener de main de maître sur les hauteurs d'Estérençuby et nous éviter les nombreux écueils qui ont parsemé notre parcours.

Partis plus tôt de Bayonne pour éviter la grosse chaleur, nous nous garons au col d'Orgambide, près de la borne frontière 212 vers 9h30.

Boucle au départ du col d'Orgambide (988m). Jeudi 02 Juillet 2015.
Boucle au départ du col d'Orgambide (988m). Jeudi 02 Juillet 2015.

Dans la vallée les brumes, vestiges du bouillarta (ou brouillarta) de la veille, ne se sont pas encore dissipées ; mais là- haut, tels les vautours fauves qui nous observent, nous planons au-dessus des nuages et respirons à pleins poumons le petit air frais que rien n'arrête, ni sommet, ni forêt.

Boucle au départ du col d'Orgambide (988m). Jeudi 02 Juillet 2015.

Le regard embrasse à 360 degrés un vaste panorama que nous apprécions à sa juste valeur. Majestueux, l'Erotzate nous toise de ses 1345 m.

Boucle au départ du col d'Orgambide (988m). Jeudi 02 Juillet 2015.
Boucle au départ du col d'Orgambide (988m). Jeudi 02 Juillet 2015.

Boussole et carte en main, notre guide nous a promis de nous faire voir la mythique grotte d'Harpéa qui se trouve quelque part en dessous de nous... elle joue à cache-cache avec les bancs de brouillard et finalement se dévoile. ( pas Mireille, bien sûr ).

Contrairement à ce que nous pensions, il ne s'agit pas d'un synclinal mais d'un anticlinal, c'est à dire d'un abri naturel en forme de A créé par la compression des roches lors de la formation des Pyrénées. Les bergers l'utilisent depuis la nuit des temps comme un "cayolar".

Boucle au départ du col d'Orgambide (988m). Jeudi 02 Juillet 2015.
Boucle au départ du col d'Orgambide (988m). Jeudi 02 Juillet 2015.

Contents, nous reprenons notre sentier en crête au milieu des troupeaux en estive, moutons " manech ", vaches et chevaux.

Chevaux et non pottoks, comme nous sommes habitués à en rencontrer tout au long de l'année lors de nos sorties hebdomadaires. Finalement, ce sont des êtres plutôt placides, ces petits chevaux préhistoriques ...

Mais, pour les chevaux, il en est tout autrement. Gare aux mâles dominants !!!

Nous avons dû quitter notre sentier et faire un détour prudent pour éviter la mauvaise humeur d'un père de famille un tantinet agressif qui s'est avancé vers nous avec un hennissement d'outre-tombe pour bien nous signifier qu'il n'était pas question pour nous de nous approcher ni de son harem, ni de sa progéniture. Message reçu.

Vers 11H c'est la pause-banane ; nous continuons encore vers le sud, vers le soleil, mais déjà derrière nous les nuages semblent remonter vers les sommets.

Boucle au départ du col d'Orgambide (988m). Jeudi 02 Juillet 2015.

Lorsque sonne l'heure de la pause déjeuner il s'agit de trouver un coin confortable un peu abrité du vent d'autant que le temps commence à se gâter rapidement. Comme dit Nadine (et elle a raison) "en montagne il faut toujours avoir avec soi une petite polaire et un coupe-vent".

Tandis que la France suffoque sous la canicule, nous enfilons nos "petites laines" et cassons la croûte dans une atmosphère vivifiante.

Pendant le repas nous sommes intrigués par un petit bruit "mouillé", un tout petit "chuintement" qui se fait entendre à intervalles réguliers avec un rythme de "croche/double croche". S'agit-il d'une alouette ? D'un insecte inconnu ? Ou tout simplement d'un randonneur farceur ? Nous n'éluciderons pas le mystère mais aurons quelques doutes...

Le repas terminé, notre guide choisit de modifier l'itinéraire de retour.

Boucle au départ du col d'Orgambide (988m). Jeudi 02 Juillet 2015.
Boucle au départ du col d'Orgambide (988m). Jeudi 02 Juillet 2015.
Boucle au départ du col d'Orgambide (988m). Jeudi 02 Juillet 2015.

Nous devions revenir par le GR10 en empruntant un joli parcours en forêt d'Orion et dans des herbages où méandrent d'innombrables petits rus mais le brouillard est trop dense maintenant et nous pourrions nous perdre ou tomber dans ces reliefs karstiques où abondent les rochers blanc-gris. Les téléphones ne passent pas..( oui, peut-être le 112)… il ne faut pas prendre de risques.

Nous empruntons donc sagement la piste carrossable qui va nous mener tout droit en toute sécurité au col d'Orgambidé où nous attendent les voitures.

Boucle au départ du col d'Orgambide (988m). Jeudi 02 Juillet 2015.

Le brouillard donne au paysage un aspect irréel et merveilleux. Des chevaux s'abreuvent dans le ruisseau … est ce une apparition ? On se croirait dans un conte irlandais ...

Un peu plus loin, un troupeaux de bovins … et tout près de nous un taureau sacrément trapu en train de courtiser une belle vache claire. Il nous défie du regard et encore une fois nous nous éloignons sans demander notre reste.

Dans le brouillard, nous apercevons deux silhouettes qui marchent devant nous … Ce sont deux jeunes qui ont entrepris la traversée des Pyrénées et se rendent à Banyuls. Ils comptent gravir l'Erotzate et nous demandent s'ils trouveront de l'eau sur leur chemin. Ils envisagent la fin de leur voyage en Août sans plus de précision. Bon vent et bon courage !

Le chemin du retour est vite avalé car la piste ne présente aucune difficulté et nous sommes aux voitures vers 15H ou 15h30, je ne sais plus.

Nous avons parcouru 12 km, vaillamment gravi 310m de dénivelé et brûlé environ 500 calories mais... c'est sans compter les "spéculos" de Mireille et les sablés normands que Jo a rapportés de son pays natal. ( y ajouter vin blanc de Paul et rouge de Jean-Louis ! )

A Donibane Garazi, nous avons dignement fêté (encore) la fin de l'année autour d'un rafraîchissement. ( Merci à Claudine A qui nous a invités à fêter en même temps son prochain anniversaire ! )

Merci à notre nouvelle guide et à bientôt, en septembre, pour la reprise de nos belles marches.

Bonnes vacances à toutes et à tous.

Claudine A .

PS : Un tout petit quelque chose a été rajouté sur une photo ... Qui l'a vu ?

Photos :

Mado.

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6 juillet 2015 1 06 /07 /juillet /2015 08:32

Lundi 22/06/15.

Nous partons à 7 h 30 de Bayonne. Trois véhicules pour transporter dix gazelles du Pays Basque et tout leur matériel, montagnard et autre....!.

Nous nous dirigeons par l'autoroute vers LOURDES, puis ARGELES-GAZOST.

Séjour de trois jours à AUCUN dans le Val d'Azun dans les Hautes Pyrénées.22, 23, 24 juin 2015.
Séjour de trois jours à AUCUN dans le Val d'Azun dans les Hautes Pyrénées.22, 23, 24 juin 2015.

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Après deux heures trente de route nous parvenons au Lac d 'ESTAING qui étale ses eaux à 1163 m.

Et nous démarrons notre première randonnée sous un beau soleil, après un bon café et un morceau de gâteau car le petit-déjeuner est loin.

Séjour de trois jours à AUCUN dans le Val d'Azun dans les Hautes Pyrénées.22, 23, 24 juin 2015.

Nous voulons atteindre le Lac du PLAA de PRAT à 1668 m. Nous y arriverons tranquillement, le temps d'admirer ces beaux paysages et de nous mettre en jambes. Il fait chaud et nous apprécions les coins ombragés. La chaleur se répercute sur les roches et nous avançons dans des jardins japonais où les nombreux rhododendrons bordent le sentier et couvrent les pentes. Nous avons également vu quantité d'Orchis et de Grassettes. Grosse pensée pour Mado qui n'a pas pu être des nôtres.

Nous sommes heureuses de gagner les rives du lac après avoir traversé le pierrier qui domine le lac et nous fait apprécier sa profondeur et ses couleurs. Notre première envie est de plonger nos pieds dans ses eaux transparentes ! Ce sera bref mais apprécié par nos pieds surchauffés.

Le repas et le temps de repos nous revigorent. Il ne faut pas trop traîner car nous devons nous installer à l'hôtel où le repas est servi à 19 h 30. Menées par nos guides qui ont le sens de l'organisation,le timing sera parfait !

Nous avons parcouru 13,5 km. Avec un dénivelé de 760 m et sur 5 h.

Mardi 23/06/15

Séjour de trois jours à AUCUN dans le Val d'Azun dans les Hautes Pyrénées.22, 23, 24 juin 2015.
Séjour de trois jours à AUCUN dans le Val d'Azun dans les Hautes Pyrénées.22, 23, 24 juin 2015.
Séjour de trois jours à AUCUN dans le Val d'Azun dans les Hautes Pyrénées.22, 23, 24 juin 2015.

Nous passons par ARRENS-MARSOUS pour prendre la vallée d'Arrens. Et nous démarrons du parking de la Maison du Parc à 1470 m, enveloppées d'une brume rafraîchissante.

Nous attaquons la montée de la Sapinière de BEDOUT pour atteindre à 1536 m le lac de SUYEN dont nous devinons les berges plus que nous ne les voyons. Il faut se garder des surprises pour le retour.... Nous arrivons au plat de DOUMBLAS avec son abri de berger niché sous un gros bloc de pierre et qui porte le nom de " toué ".

Un peu plus loin un embranchement menant soit au refuge LE DORMEUR, à 1917 m, pour gravir le BALAÏTOUS, soit au refuge du LARRIBET, à 2060 m pour aller jusqu'aux lacs de BATCRABERE. Nous prenons à droite pour suivre le gave de Larribet.

Séjour de trois jours à AUCUN dans le Val d'Azun dans les Hautes Pyrénées.22, 23, 24 juin 2015.

Au cours de l'ascension, certaines arriveront à voir un isard et quelques marmottes. C'est le cadeau du jour. Nous franchissons avec précaution un névé et après une dernière ascension raide et difficile nous atteignons le refuge après 4 heures de marche. Le gardien du refuge et le soleil nous attendent sur la terrasse. Compte tenu de l'heure, du temps que nous mettrions pour atteindre et redescendre des lacs et retrouver celles qui souhaitent s'arrêter, nous décidons de partager le moment, le paysage et le repas sans voir les lacs. D'autant plus que quelques randonneurs qui en reviennent disent que là-haut la visibilité est réduite. Sans regrets !

Séjour de trois jours à AUCUN dans le Val d'Azun dans les Hautes Pyrénées.22, 23, 24 juin 2015.
Séjour de trois jours à AUCUN dans le Val d'Azun dans les Hautes Pyrénées.22, 23, 24 juin 2015.
Séjour de trois jours à AUCUN dans le Val d'Azun dans les Hautes Pyrénées.22, 23, 24 juin 2015.
Séjour de trois jours à AUCUN dans le Val d'Azun dans les Hautes Pyrénées.22, 23, 24 juin 2015.

Le pique-nique est délicieux, le vin et le café du refuge également et le gardien jeune et sympathique. Mais il faut s'arracher. Les nuages montent de la vallée et, pour assurer notre retour, nous devons reprendre le sentier. Après 3 h 30 de marche nous retrouvons les voitures, comblées par ces beaux paysages. Nous avons parcouru ce jour-là 13,5 km avec un dénivelé de 800 m.

 

Mercredi 24/06/15

Séjour de trois jours à AUCUN dans le Val d'Azun dans les Hautes Pyrénées.22, 23, 24 juin 2015.

Nous quittons enfin l'hôtel hanté par des fantômes et dans lequel nous avons connu quelques " déboires " ! ! ! Fort heureusement tout s'est bien terminé et nous démarrons d'AUCUN pour monter jusqu'au col de COURADUQUE où nous nous garons.. Ce coin est fréquenté par un groupe de cyclistes qui s'entraîne à notre retour à une épreuve sportive qui groupe vélo, course à pied et tir à la carabine.

Séjour de trois jours à AUCUN dans le Val d'Azun dans les Hautes Pyrénées.22, 23, 24 juin 2015.
Séjour de trois jours à AUCUN dans le Val d'Azun dans les Hautes Pyrénées.22, 23, 24 juin 2015.

Nous prenons une large piste qui nous mène au col de BAZES.

Séjour de trois jours à AUCUN dans le Val d'Azun dans les Hautes Pyrénées.22, 23, 24 juin 2015.
Séjour de trois jours à AUCUN dans le Val d'Azun dans les Hautes Pyrénées.22, 23, 24 juin 2015.

Nous laissons le pic du même nom sur notre gauche et descendons vers le gîte de HAUGAROU où nous prenons une petite collation. Nous continuons notre boucle, remontons et cherchons enfin un coin agréable pour le repas qui sera fort animé. Puis nous revenons tranquillement aux voitures,

Nous avons couvert 8,5 km et fait un dénivelé de 480 m. En un certain temps....contrôlé par les guides, car nous rentrons ce soir sur Bayonne.

Le moment des adieux et du café qui va requinquer les conductrices est arrivé. Chacun des véhicules rentre au bercail à son rythme. Pour notre part, nous sommes de retour pour 18 h.

Merci à nos G.O. A nos conductrices et aussi aux animatrices du séjour. Nous espérons toutes qu'il y ait d'autres excursions de ce type.

Bonnes vacances à toutes.

Paqui.

 

Plus de photos ... des fleurs .... :

Anita.

Mireille B.

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3 juillet 2015 5 03 /07 /juillet /2015 14:45

Un grand 8 dessiné, à neuf sur les pentes de l'Autza, sous le conduite d’Étienne.

 

Que faire quand on se retrouve à neuf au col d'Ispeguy (672 m), le matin, vers 9 h 30, par une canicule de 15 °C, par vent du nord-est et dans un nuage qui suinte ?

 Harrigorri depuis le col d'Ispeguy. Lundi 29 juin 2015.
 Harrigorri depuis le col d'Ispeguy. Lundi 29 juin 2015.

Improviser un concours type «Reines du shopping» avec les produits tirés de 2 coffres. Ce qui fut fait. A l'issue d'une finale très disputée, le jury composé de 2 Cristina (de Suède) apparues miraculeusement dans le brouillard, n'a pas hésité longtemps : tu es mag-gni-faïque ma chaï-rie, mais ta tenue pourrait encore passer pour aller chercher les enfants à l'école ou pour faire les courses chez Carrouf, mais tu n'es pas dans le thème ; on avait dit : premier rendez-vous à la célèbre boîte «Le Pôle Nord», et là, ça ne fait pas assez mau-der-neu !

Après ça, départ par le côté espagnol d'Olateko kaskoa, sous des hêtres qui égouttent leurs feuilles.

Puis c'est au tour de fougères humides de caresser nos mollets. Une légère montée dans une autre partie du bois pour deviner, par une première brèche, un peu plus bas, Nekaitzeko lepoa (814 m), son enclos et sa ruine dans le brouillard.

 Harrigorri depuis le col d'Ispeguy. Lundi 29 juin 2015.

C'est à ce col que nous ferons halte pour reprendre des forces. Les sommets sont cachés. Nous gagnons le col d'Elhorrieta (831 m) où se trouve plantée la très belle borne frontière 102. Nous négligeons les cromlechs, explorés tant de fois, pour foncer directement dans le bois en direction de l'Autza. La pente est raide mais l'ambiance fraîche et humide est propice à notre avancée rapide. Vers 950 m, une trouée bleutée perce enfin la brume. Finalement, sous un franc soleil, nous atteignons les riches pâturages du col d'Harrigorri et nous investissons un pic secondaire ( vers 1100 m ), assis sur des rocs qui dépassent du gazon béni.

 Harrigorri depuis le col d'Ispeguy. Lundi 29 juin 2015.

Vue splendide sur la mer de nuages 200 m sous nos pieds. L’île d'Adarza flotte au loin, tandis que les pics d'Anie et d'Orhy figurent le continent encore enneigé par endroit.

 Harrigorri depuis le col d'Ispeguy. Lundi 29 juin 2015.

Quoi qu'il en soit, nous faisons bonne chère, avec olives aux anchois, chorizo, quiche et moelleux au chocolat, tous produits basques. L'eau coule à flot. Un repas tel qu'on pourrait ensuite jeûner au moins une semaine ! Anniversaire du lendemain 30, fêté avec un peu d'avance, événement important justement le jour où on ajoutera une seconde à la nuit.

 Harrigorri depuis le col d'Ispeguy. Lundi 29 juin 2015.
 Harrigorri depuis le col d'Ispeguy. Lundi 29 juin 2015.
 Harrigorri depuis le col d'Ispeguy. Lundi 29 juin 2015.

Après le repas, certains poussent jusqu'au proche et périlleux sommet d'Harrigorri (1117 m), dont la roche est en effet un peu rouge. Un casting y est prévu. Il s'agit de trouver une héroïne pour le remake d'un film au cours duquel un important bateau coule, après avoir abîmé maladroitement un iceberg.

Pendant ce temps, les nuages s'amenuisent et l'Iparla apparaît.

Il est temps de redescendre d'un pas encore plus assuré que le matin. Devant notre troupe, à l'orée du bois, des moutons presque bleus se débandent à grands cris.

 Harrigorri depuis le col d'Ispeguy. Lundi 29 juin 2015.
 Harrigorri depuis le col d'Ispeguy. Lundi 29 juin 2015.

L'astuce d’Étienne : prendre un chemin plus à l'est de façon à rendre visite à pas mal de bordes dans différents état de conservation. L'une est en restauration. Les ouvriers à la tâche ont l'air d'avoir une tête de cheval. Des maçons qui ne sont peut-être pas très francs, en pause déjeuner, et qui viennent au travail avec leurs enfants.

On recoupe la trajectoire à Nekaitze. Maintenant, le rythme est soutenu en direction de l'arbre mort.

Contournement d'Olateko kaskoa par l'ouest, en France. Passage par une nouvelle brèche, côtoiement de ravins, en sous-bois, et nous voilà de retour aux voitures. Venta fermée le lundi, même quand il fait torride !

 

Bilan : quelques petites blessures, glissades, dérapages. Bonne humeur générale. Un astucieux et beau parcours où on ne sera passé qu'une fois au même endroit.

 

Remerciements à Étienne pour cette idée fraîcheur du jour, à l'Hydrogène et les autres éléments chimiques qui nous permettent d'avancer, notamment l'Oxygène qui aussi rend le ciel si bleu, enfin aux Chiracium, Sarkozyum, Hollandium et aux isotopes Manuelium et Emmanuelium qui n'ont pas encore eu l'idée de taxer les randonnées ou d'étendre les cotisations sociales au covoiturage ou au bénévolat de la difficile charge de guide.

Merci aussi au jeune et regretté Roland qui, alors qu'il tétait encore sa mère, s'est exercé avec une certaine réussite, à l'aide d'un simple couteau de cuisine, à la fabrication de petites brèches dans les Pyrénées basques. Passe-temps bien innocent ! Elles facilitent désormais la vie de nombre de randonneurs. On connaît par ailleurs la suite éclatante de ses travaux à l'âge adulte, jusqu'à sa mort prématurée, alors qu'il lui restait tant de montagnes à trancher !

 

Distance : un peu. Dénivelé : assez, mais pas trop.

Jean-Louis L.

 

Photos :

Jean-Louis.

 

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30 juin 2015 2 30 /06 /juin /2015 11:14

Ambiance de fin d’année scolaire pour la classe “ Rando /jeudi 2015 “de Maîtresse ANITA ( 18 gazelles + un ex Hère ).

ANTZARAMENDI ( 462 m). 25 juin 2015.

Notre Maître à Randonner nous avait concocté une jolie balade au départ de l’auberge ETXEKO BORDA à OSSES pour nous ouvrir l’appétit.

 

Montée au sommet de l’ANTZARAMENDI ( 462 m) ; chemin de crêtes vers le col ARRABIT ( 335 m. ) ; puis descente jusqu’à une cabane de chasseurs en bas du LARRAMENDI … et retour.

 

La perspective d’agapes avait ramené quelques randonneurs “ aux abonnés absents “ depuis quelque temps. Les joyeuses drilles de le val d'Azun avaient à peine eu le temps de repasser chez elles.

ANTZARAMENDI ( 462 m). 25 juin 2015.
ANTZARAMENDI ( 462 m). 25 juin 2015.

Tout ce petit monde s’est donc ébroué sur des pentes douces, sous un beau et chaud soleil, chacune tentant de protéger son minois sous une coiffe plus ou moins originale !....

MADO , comme Yasser ARAFAT portant un magnifique Keffieh !!!!!

 

En cette fin de cycle, il fallait faire le plein de BLA – BLA pour les vacances !!

Le rythme “ clopin clopant “ et la dispersion sur le chemin sont la preuve que rien ne fut oublié !

 

Il fut question, bien sûr, de l’intrusion nocturne de 3 fantômes, tout de blanc vêtues, dans 2 chambres de l’hôtel de le val d'AZUN :

Il semblerait qu’elles étaient à la recherche des petites culottes portées par leurs occupantes !

Malgré un tapage intense et un recours à la force : ce fut un échec !

 

Ce Barouf majuscule devait, le lendemain matin, coûter à Nadine une amende de 25 euros avec la complicité de la patronne de l’hôtel.

 

ANNIE, le chef des Fantômes avait encore sévi avec ses sbires !!

 

A la fin du repas, convivial et sympathique, tous avons voulu manifester nos remerciements à ANITA qui nous a régalés, tout au long de l’année, par le choix et la conduite des randos .

 

MERCI ANITA

 

et, également à MIREILLE qui, dans l’avenir devrait de plus en plus assister et suppléer ANITA .

 

MIREILLE nous a dit que, si elle était avec nous, c’est parce qu’elle s’y sent bien !

 

C’est vrai que nous avons, tous, beaucoup de plaisir à nous retrouver chaque jeudi.

ANTZARAMENDI ( 462 m). 25 juin 2015.

Bien sûr, tout cela s’est terminé, comme à l’école par une photo souvenir et la découverte de nos voitures, attachées les unes aux autres par une longue ficelle bleue et quelques fleurs champêtres, sous les essuie- glaces.

 

Le chef des Fantômes et ses acolytes étaient passé par là !!!

 

......“ Pour qu’on ne puisse pas se quitter !! “......

ADORABLE !!!

Paul.D

 

Photos :

Claudine A.

Mado.

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21 juin 2015 7 21 /06 /juin /2015 12:41

Les treize baroudeurs de ce jeudi savent pertinemment que le Jaizkibel est à droite en sortant de l'autoroute. Cette promenade, sorte de joker, permet aussi de juger de l'avancement, dans les deux sens, des travaux d'élargissement qui prendront fin un jour, n'en doutons pas. Nous nous rions de la herse des douaniers, évitons les possibles tirs croisés des fusils de la Guardia Civil et slalomons comme nous pouvons autour des bombes roulantes de 35 tonnes.

Nous mettons la Bonne Dame de Guadalupe dans nos rétroviseurs et faisons halte sur un très beau parking (à environ 305,523 m d’altitude par rapport au 0 de la surface de la mer considérée quelque part sur la côte espagnole), lieu très connu de la gent randonneuse de BA. Le plan d'eau est calme et dégagé. Peu de vent. Ciel légèrement couvert sur le sommet.

JAIZQUIBEL. Les merveilles du Jaizkibel nord. Jeudi 18 juin 2015.

Descente tranquille sur piste vers la pointe Biosnar. Sans prendre pied au bord de l'eau. Un pêcheur à mobylette s'active sur les rochers pendant que betisoak et pottoak se prélassent sur les vertes collines. Sur un joli sentier littoral marqué blanc de blanc, plus blanc que blanc, nous continuons vers l'ouest, de promontoires en talwegs, jusqu'à la pointe dite Irupuntxa.

JAIZQUIBEL. Les merveilles du Jaizkibel nord. Jeudi 18 juin 2015.
JAIZQUIBEL. Les merveilles du Jaizkibel nord. Jeudi 18 juin 2015.
JAIZQUIBEL. Les merveilles du Jaizkibel nord. Jeudi 18 juin 2015.

Pour, in situ et à marée basse, admirer un long moment les paramoudras qui y sont foison depuis des temps immémoriaux. Les formes les plus parfaites (en pomme plutôt qu'en poire) en côtoient d'autres qu'on dirait toujours en chantier. Ailleurs, après l'envol vers un hypothétique paradis des paramoudras, il ne reste que le nid de grès. En tout cas, bravo pour le sculpteur qui s'est donné tant de mal, même si l'on a le sentiment d'un assez grand désordre dans l'exposition ! Accessoirement, cette tournée d'étude a permis de vérifier que les émissions de télé ne sont pas toutes truquées.

JAIZQUIBEL. Les merveilles du Jaizkibel nord. Jeudi 18 juin 2015.
JAIZQUIBEL. Les merveilles du Jaizkibel nord. Jeudi 18 juin 2015.
JAIZQUIBEL. Les merveilles du Jaizkibel nord. Jeudi 18 juin 2015.

Nous sommes dépassés, croisons ou observons quelques personnes qui profitent comme nous d'un beau trip Tours et détours, bois de pins, baisser la tête pour évier un fort câble métallique tendu près d’un vieux treuil rouillé protégé par une cabane à algues écroulée, franchir d'un saut Erentziago erreka, puis foncer tête baissée dans la paroi en s'aidant au besoin d'une chaîne qui pendouille. Émerger sur la hauteur de punta Arkarle. Spectacle splendide entre mer et montagnette. Vert-bleu-jaune. Les falaises au loin, sombrent dans la mer. Senteurs marines délicates apportées par la brise. Bénéfice d'apparitions solaires. Quelques bateaux perdus sur le miroir. Que demande le peuple ?

 

Soudain sorti de nul part, un quidam français, basque, orange, solitaire, d'une grande patience et qui se dirige vers Pasajes depuis le Figuier, nous conduit aux grottes humides où se nichent les fougères ( trichomanes speciosum ) les plus étranges, où le temps ralenti reste suspendu au rythme de menues cascades.

JAIZQUIBEL. Les merveilles du Jaizkibel nord. Jeudi 18 juin 2015.
JAIZQUIBEL. Les merveilles du Jaizkibel nord. Jeudi 18 juin 2015.
JAIZQUIBEL. Les merveilles du Jaizkibel nord. Jeudi 18 juin 2015.
JAIZQUIBEL. Les merveilles du Jaizkibel nord. Jeudi 18 juin 2015.

Il finit par nous abandonner sur le chemin des remarquables sculptures du vent, peut-être des tafoni, peu après punta Terruia. Devant ces chefs-d’œuvre, nous tombons sur le cul.

JAIZQUIBEL. Les merveilles du Jaizkibel nord. Jeudi 18 juin 2015.
JAIZQUIBEL. Les merveilles du Jaizkibel nord. Jeudi 18 juin 2015.JAIZQUIBEL. Les merveilles du Jaizkibel nord. Jeudi 18 juin 2015.

Position dont nous profitons pour manger, surveillés par des chèvres sauvages, gardiennes bien encornées de ce musée en plein air.

JAIZQUIBEL. Les merveilles du Jaizkibel nord. Jeudi 18 juin 2015.
JAIZQUIBEL. Les merveilles du Jaizkibel nord. Jeudi 18 juin 2015.
JAIZQUIBEL. Les merveilles du Jaizkibel nord. Jeudi 18 juin 2015.

Au quatorzième top de 14 h exactement, nous nous dirigeons vers les falaises colorées de la pointe Gartarrotz Muturrua dont nous contemplons les splendeurs depuis un belvédère, sans traverser le ruisseau. Insolite cette épaisse couche de sable rouge, tranchée au couteau naturel. Après tout, nous sommes peut-être les premiers à admirer ce paysage ! Pourquoi ne pas écrire à Paris ? Le sentier monte ensuite dans les ajoncs et les fougères jusqu'à la grotte probablement la plus incroyable de ce massif. La roche est si tendre par endroit qu'il se pourrait que l'entêtement des taons que les queues de pottoks tentent de décourager ne soit pas étranger à la réussite collective de cette caverne multicolore toujours en création. Pourtant, la surface tannée de ce matériaux à l'air bonasse s'avère encore capable d'infliger de cuisantes blessures aux doigts.

 

Après, ça monte, vers l'est. Le sentier, peu fréquenté s'efface un peu, beaucoup, renaît. Nous passons à proximité mais au dessus de la ruine de cabane sous roche Leizanabar, n'apercevant que les châtaigniers de cette ancienne oasis, puis regagnons une belle piste vers le sud. Une petite visite à Lekueta borda, victime de bien des mésaventures comme le confirme un jeune golfeur en fer 8 qui practice assidûment en compagnie d'une demoiselle et d'un solide cadet marron à quatre pattes et langue pendante, accessoirement rapporteur de balles de rough.

 

Parée de quelques flaques, la piste qui a tourné à gauche conduit à l'important nœud «pistier» Gornutz matérialisé par une meule dressée. Nous y sommes passés le matin. Comme le soleil est charmant, cela nous est un jeu d'enfant de regagner les voitures, encouragés par des 4x4 qui roulent lentement pour ne pas casser la mécanique ou éblouis par les reflets de l'océan, par les arches de l'énigmatique autant que délabré antiguo cartel de Erentzin. Que la montagne est verte !

 

 

 

 

JAIZQUIBEL. Les merveilles du Jaizkibel nord. Jeudi 18 juin 2015.
JAIZQUIBEL. Les merveilles du Jaizkibel nord. Jeudi 18 juin 2015.
JAIZQUIBEL. Les merveilles du Jaizkibel nord. Jeudi 18 juin 2015.
JAIZQUIBEL. Les merveilles du Jaizkibel nord. Jeudi 18 juin 2015.
JAIZQUIBEL. Les merveilles du Jaizkibel nord. Jeudi 18 juin 2015.

Si le thème principal était la géologie, la botanique n'a pas été oubliée. Voilà encore une belle journée dont nous devons remercier Anita, notre guide, TVPI, média de vulgarisation de découvertes en tous genres et aussi nous-mêmes, puisque nous sommes un groupe de braves gens, nullement ulcérés.

 

Les banquets de fin d'année sont en cours. Puis, fort de toutes les calories accumulées, BA va entrer en estivation jusqu'en septembre. Il faut déjà penser à obtenir un certificat médical de pratique du Jaizkibel pour l'an prochain. Cela concernera surtout les daltoniens.

 

13,6 km et 630 m. Que du beau, du bon…

Jean-Louis L.

 

Photos :

Claudine A.

Jean-Louis.

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9 juin 2015 2 09 /06 /juin /2015 18:08

Bien peu de courageux en ce lundi pour suivre Étienne vers le pic escarpé d'Iparla.

Nous sommes neuf seulement, cinq marcheuses et quatre marcheurs à le suivre vers ce sommet qui se mérite.

Le pic d'Iparla ( 1044 m) depuis Bidarray. Lundi 08 Juin 2015.

La montée raide et implacable au début se fait sur un sentier caillouteux et pierreux qu'il vaut mieux gravir que descendre.

Le pic d'Iparla ( 1044 m) depuis Bidarray. Lundi 08 Juin 2015.

Puis un sentier plus doux, à la pente plus progressive, nous mène au col de Lacho; les bergeries en ruine, les enclos de pierres témoignent d'un passé révolu où les bêtes et les hommes devaient venir là en estive. Nous avons seulement vu une horde de pottoks et un troupeau de brebis surveillé par quelques imposants vautours. Quant au berger des années 2000 ( que nous avons croisé), il se déplace maintenant en moto et n'a pas besoin de passer la nuit en montagne.

Nous voici maintenant sur un beau plateau herbeux puis nous grimpons, grimpons ...sans relâche. Le pic joue à cache-cache avec des bancs de brouillard et malgré notre progression, il semble toujours aussi éloigné.

Le pic d'Iparla ( 1044 m) depuis Bidarray. Lundi 08 Juin 2015.

La chaleur humide rend notre ascension malaisée et deux d'entre nous choisissent de s'arrêter après le pierrier tandis que le reste du groupe avalera sans encombre les derniers deux cent mètres de dénivelé.

Le pic d'Iparla ( 1044 m) depuis Bidarray. Lundi 08 Juin 2015.
Le pic d'Iparla ( 1044 m) depuis Bidarray. Lundi 08 Juin 2015.

Une photo souvenir au sommet, une semelle de chaussure décollée dans l'effort, quelques précieux conseils prodigués par Étienne à deux jeunes randonneuses un peu inconscientes, et les voilà qui redescendent pour le partage du déjeuner face à l'Irubelakaskoa, les penas de Ichusi, l'Arzamendi etc...

Pas le temps de faire la sieste malgré le temps qui se met au beau fixe. Le retour sera long sur un sentier encore encombré de pierres de toutes formes et de toutes tailles où la vigilance est de rigueur. L'homme à la semelle perdue ne sera pas vraiment ralenti dans sa progression !

Les myrtilles sont déjà mûres ; faut-il en ramasser ? Connues pour lutter contre le vieillissement du cerveau (qui nous guette), pour leur goût délicat, mais aussi pour être porteuses de l'echinococcose du renard, elles alimentent plus les conversations que les randonneurs de passage. Chacun fera son choix. De deux maux il faut choisir le moindre.

Deux heures et demi plus tard, la boucle est bouclée et il nous reste encore un gros quart d'heure de goudron avant d'arriver aux voitures .

 

 

La journée se termine comme il se doit sous la tonnelle ombragée du café en face de l'église; nous en rêvions depuis longtemps et nous les avons appréciés à leur juste valeur ces rafraîchissements bien mérités.

La cloche de l'église sonne la demie. La conversation tombe. Il est entre vingt et moins vingt : un ange passe....

Le pic d'Iparla ( 1044 m) depuis Bidarray. Lundi 08 Juin 2015.

Un grand merci à Étienne pour cette belle balade de six heures, 13 km et 900 m de dénivelé.

 

Claudine A.

 

Les photos :

Claudine A.

Jean-Louis.

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9 juin 2015 2 09 /06 /juin /2015 11:08

Bis repetita placent.

Peu de monde ce matin à Marouette. Il est vrai que le rendez-vous est fixé de bonne heure et qu'il y a de la crête au menu. La journée promet aussi d'être chaude. La région se trouve loin de la brise marine. Nous ne serons que six (saluons le retour de Tony), dont trois faisaient partie de la précédente équipée, à nous rendre en voiture exactement au même endroit qu'il y a une semaine (390 m). La piste n'a pas été goudronnée dans l'intervalle. Cette fois, nous passons à pied le pont sur Intzarrazguyko erreka. Il est 9 h 30.

Vers le pic d'Irau depuis la vallée d'Esterenguibel. Jeudi 04 juin 2015.
Vers le pic d'Irau depuis la vallée d'Esterenguibel. Jeudi 04 juin 2015.

Les tenues estivales sont de sortie, colorées ; un défilé de mode sur un podium grandiose. C'est aussi un festival de jolies jambes qui vont avoir de l'ouvrage. La piste monte tranquillement. Nous laissons Etchebarnea à droite pour foncer, par l'est, à l'attaque de la bosse cotée 796. La piste s'évanouit, annexée par le fermier du coin. S'ensuit un rude démarrage sur une faible trace, car la clôture d'une vaste pâture nous oblige à monter dans l'herbe et pleine pente. Respiration à la bosse qui domine déjà presque tout l'environnement, dont le bois d'Arthekachabale. Il est 10 h 40.

 

Ciel bleu. Luminosité. Netteté des lointains. Admiration du paysage. Repérage de vaches, de moutons, de fermes, de bordes et d'un groupe fourni qui s'élance sur notre chemin d'il y 8 jours. Explications d'Anita sur ce qui va se passer. Le GR10 du retour paraît bien sec, au ponant, sur l'autre versant de la vallée ! Petit coup d'eau. On descend légèrement sur la face ouest pour achever le contournement des barbelés.

L'herbe laisse place à la roche. Il faut un peu s'accrocher aux galets qui dépassent du béton naturel pour gagner le premier petit sommet à 860 m. Nouveau repos, à la pointe du bois de chênes, le temps de peler le fruit exotique.

 

Par la suite nous avancerons presque comme des funambules, de sommet en sommet au début, puis contournant habilement les plus hauts, nous élevant lentement, buvant souvent et cherchant la bonne trace encore plus souvent. Les franchissements de barres rocheuses et les pas en devers au milieu des fleurs commencent à peser, surtout dans le mental.

Vers le pic d'Irau depuis la vallée d'Esterenguibel. Jeudi 04 juin 2015.

Malgré tout, sur le coup de 12 h30, nous sommes au col sans nom (1060 m) à l'ouest du pic d'Irau (nommé ainsi en l'honneur des fougères) que nous avons eu en point de mire presque tout le temps même si l'échine qui monte vers lui fait un petit coude. Débouché vers le grand sud. Urkulu, Errozate, Arthaburu, Aranheguy, Occabe, le haut de l'Orhy et j'en passe. Cette fois, pas un nuage, pas moyen de se cacher. Toutes ces montagnes nous appellent !

Le GR10 du retour, exposé au soleil comme nous l'avons constaté tout au long de l'aller, peut-être un petit coup de moins bien, la belle lumière, les vautours redoutables, les estomacs en demande, tout concourt à ce que personne ne souhaite vraiment faire les quelques dizaines de mètres qui nous séparent du sommet. Nous descendons donc jusqu'à rejoindre la D 301 bien connue, à proximité d'Harlepo, à l'endroit où le GR fait le grand plongeon et où un néo-fabricant de fromage s'est installé dans une ravissante borde…

Vers le pic d'Irau depuis la vallée d'Esterenguibel. Jeudi 04 juin 2015.

A l'orée du bois d'Aluipurdi, le campement est établi à l'ombre d'une grosse roche où nous déjeunons bien volontiers, devisant gaiement de choses et d'autres, souvent futiles. Il fait chaud. Le repos se prolonge jusqu'à 14 h 00, comme si personne ne voulait descendre. Pas comme les deux personnes vêtues de noir qu'on a vu passer pendant le repas.

Vers le pic d'Irau depuis la vallée d'Esterenguibel. Jeudi 04 juin 2015.

Le camp est levé. Descente, classique, avec précaution, par moment sous le couvert et dans les feuilles mortes, jusqu'à la première borde d'Intzarrazguy (vers 650 m) où une piste est à notre disposition. Repos à l'ombre. Le dernier brûlis pastoral est encore bien marqué sur certains coteaux voisins. Nous venons de croiser un randonneur parti d'Hendaye depuis samedi, un peu chargé, s'abritant à l'ombre du seul arbre peuplant le bas de la pente. Pour nous, pas de pont directement disponible. Un petit détour vers le sud le long de superbes gorges. Les quelques arbres de la ripisylve dispensent un peu d'ombre, à condition de marcher sur la berme. La piste remonte de façon très humaine, avec à l'aplomb de nos têtes le col d'Oyhanbetze et l'Heguieder. Sur notre gauche, la redoutable suite de rocs qui nous a divertis ce matin. Des nuages amicaux, apparus subitement, sont très bien accueillis dans ce paysage en fusion.

 

A 820 m, nous parvenons sur la route qui va du col d'Arthe vers Phalgacette ou Kaskoleta. Autour d'une belle prairie à la forme rappelant l'Ovalie du sud-ouest, sont plantés là quelques cayolars. La zone est envahie de blondes d'Aquitaine aux formes avantageuses qui folâtrent dans la belle herbe de montagne. Nous cherchons vainement un distributeur d'eau potable, à défaut d'une machine à bière. Rien de tout cela n'est apparent. Il est temps d'abandonner ce fichu GR pour suivre le moutonnement des buttes d'Ithurammburu jusqu'à un collet entre les cotes 858 et 811. Le temps de repérer dans le nord, sur un promontoire de Gasnatequiko malda, le toit rouge d'une borde rénovée et suréquipée qu'il est possible de louer à la belle saison.

 

Descente rapide dans le vallon. Repos sous de grands hêtres, près d'un chaos de rochers, dans un lieu agréable qui doit servir de point de ralliement pour nourrissage de troupeaux tant le sol boueux porte de traces. Nous apercevons quelques bordes cachées dans patchwork de petits bois et de prés, défilons devant une autre, bien exposée, gagnons une piste et enfin une route peu avant Sallaberria (588 m) où un tracteur s'active dans un champ. Ensuite, c'est une dégringolade effrénée vers Etchebarnea. Blottie dans une encoignure, nous attend ici une maison de poupée, annexe de la grosse ferme si disgracieuse. Elle serait habitée, non par des nains, mais par un grand-père retraité des travaux de berger qui a souhaité garder son indépendance.

 

Le groupe aperçu ce matin a regagné le parking quelques minutes avant nous. Les bonnes places à l'ombre sont prises. Il est 17 h 45. Changer de chaussures n'est donc pas des plus agréables. Il fait maintenant très chaud. Nous buvons les réserves d'eau et aérons les voitures-étouffoirs.

 

Bonne idée d'Anita. Merci pour cette magnifique promenade. Paysage splendide. Les ressources du pic d'Irau sont décidément inépuisables. Très beau temps. Suivant l'exposition, il y a eu toujours un minimum de vent, ce qui a facilité la marche.

 

Halte pour certains à Esterençuby. Le tenancier, qui parle français parfaitement, indique être l'heureux propriétaire d'un cayolar et d'une chasse là où nous avons espéré de l'eau. Il précise que le Syndicat du Pays de Cize, qui veille à tout, a justement installé un robinet d'eau potable adossé à la clôture du si joli pré ovale, prenant ainsi soin de la santé des randonneurs de GR10. Dont acte !

Pour Marouette, nul encombrement.

Distance : 15,6 km. Dénivelé : 1018 m.

Jean-Louis.

 

Ses photos : lien

 

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3 juin 2015 3 03 /06 /juin /2015 13:24

Le mois de juin est déjà là ; c'est le moment pour Jacques de prendre la mer et de laisser tomber ses activités montagnardes et nous autres, ses protégés du lundi.

Nous allons fêter comme il se doit son départ et la fin de l'année qui approche par un repas à la venta Burkaitz.( treize marcheurs et un retardataire arrivé en voiture).

Mais pas question, bien entendu, de s'attabler avant d'avoir parcouru, pour dédouaner notre conscience, quelques kilomètres tout autour de l'auberge où mijotent déjà les plats qui nous régaleront.

Le tour du Lizartzu (793M) depuis la venta Burkaitz. Lundi 1er juin 2015.

Du parking , après avoir croisé la route d'un berger et de ses brebis, nous plongeons brutalement dans la vallée de l'Aritzakun et longeons un timide ruisseau où prolifèrent les osmondes royales.

Puis nous remontons en direction de l'ouest sur une étroite piste tout d'abord; elle s'élargit à l'approche d'une étable où nous faisons la pause, observés de près par de curieuses (dans les deux sens du terme ) génisses dont les cornes semblent avoir été sciées.

Le tour du Lizartzu (793M) depuis la venta Burkaitz. Lundi 1er juin 2015.

Nous cheminons maintenant sur un sentier herbeux bien doux, pratiquement à l'horizontale et ne tardons pas à dépasser une très vieille bâtisse où du linge énigmatique accroché au balcon et une antenne à la fois parabolique et incongrue en ces lieux nous laissent à penser qu'elle est habitée ...

La vallée boisée de l'Aritzakun surplombée par le Goramendi et le Goramakil s'étire sur notre gauche.

La dernière partie de notre remontée se fait sur un large chemin carrossable pour les engins tout terrains ; nous y rencontrons d'ailleurs un employé municipal (Ayuntamiento du Baztan) occupé à creuser au bull-dozer un fossé pour l'écoulement des eaux.

Nous débouchons bientôt sur une large piste qui va du col d'Otxondo au col du Gorospil, véritable balcon sur quelques unes de nos conquêtes : L'Atchouria, l'Ibanteli, la Rhune, le Mondarrain ...L'Atlantique, à l'horizon, se devine à peine car les nuages n'arrivent pas à se dissiper.

Le tour du Lizartzu (793M) depuis la venta Burkaitz. Lundi 1er juin 2015.

De beaux troupeaux de vaches accompagnées de leurs petits savourent l'herbe tendre du printemps.

Le tour du Lizartzu (793M) depuis la venta Burkaitz. Lundi 1er juin 2015.
Le tour du Lizartzu (793M) depuis la venta Burkaitz. Lundi 1er juin 2015.
Le tour du Lizartzu (793M) depuis la venta Burkaitz. Lundi 1er juin 2015.
Le tour du Lizartzu (793M) depuis la venta Burkaitz. Lundi 1er juin 2015.

Après le col du Gorospil nous redescendons la piste cimentée, passons devant Esteben Borda, et atteignons vers 13h notre auberge par un étroit sentier bordé d'ajoncs.

Un peu plus de trois heures de marche et 320m de dénivelé ne gommeront pas les copieuses assiettes garnies de truites de montagne, de cochon de lait et d'agneau grillé...sans parler du riz au lait, de la crème brûlée etc...le tout arrosé de nectars multicolores que nos chauffeurs consommeront bien sûr avec grande modération, sachant qu'il leur faudra négocier au mieux les nombreux virages du retour.

Bon vent à notre sympathique guide que nous retrouverons avec plaisir en septembre "pour de nouvelles aventures", nous a-t-il promis.

Claudine A.

 

Et de très belles photos de :

Claudine A.

Claudine B.

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2 juin 2015 2 02 /06 /juin /2015 07:58

Prenez trois solides voitures. Conduisez-les à travers Labour, Basse-Navarre et Pays de Cize, par-delà Saint-Jean et Esterençuby, dans la haute vallée de l'Esterenguibel, sur routes puis pistes. Dépassez Ezpelchilo, parvenez jusqu'à un pont jeté entre les deux rives d'Intzarraguyko erreka, torrent que vous vous garderez de franchir. Trouvez-y un joli parking, à l'orée d'un bois, vers 390 m d'altitude. Coupez le contact. Enfilez vos chaussures au bruit du ruisseau. Prenez vos sacs ; saisissez vos bâtons. N'oubliez pas de ranger les clés dans un endroit sûr. Et c'est parti, à 13, sur la piste en lacet qui serpente d'abord sur le flanc d'un coteau de fougères.

 Pic d'Irau depuis la vallée d'Esterenguibel. Jeudi 28 mai 2015.
 Pic d'Irau depuis la vallée d'Esterenguibel. Jeudi 28 mai 2015.

Le terrain dégagé permet d'admirer rapidement notre but de promenade, massif, haut perché, puis une guirlande de poteaux métalliques qui relient sans doute, sur notre droite, la saugrenue installation d'Etchebarnea à Sallaberria et à la civilisation, outre de nombreuses crêtes et encore plus de moutons. Après une bretelle de raccordement, cette même piste se faufile dans la partie hêtraie de Bortiguibeley, Il fait beau. Temps idéal pour la promenade : ombre et soleil, petit vent. Les oiseaux gazouillent. Nous parvenons ainsi, vers 710 m, au-dessus d'une série de bordes en activité, comme en témoignent l'odeur et la présence d'un troupeau sur la clairière herbeuse. Endroit propice à la banane. La piste se transforme en sentier, soudain dans une chênaie, jusqu'au col d'Errekacharo, à 900 m, qui sera franchi à travers une brèche monumentale pratiquée dans le poudingue.

 Pic d'Irau depuis la vallée d'Esterenguibel. Jeudi 28 mai 2015.

Nous passons sur la face est du pic d'Irau qui pointe son double nez un peu plus haut. Le Behorlequy est dans un nuage, alors qu'au premier plan, la route qui mène de Lecumberry au col de Burdincurutcheta est bien visible, sur l'autre rive de Gasnateguy et Harrigorrizola son affluent qui coulent dans le canyon. Quelques vautours sont de sortie, en mission de surveillance de l'espace aérien du col d'Irau qu'on aperçoit à peu de distance. On ne sait jamais, un mouton ou un randonneur peut constituer un bon repas ! En colonne, c'est un jeu d'enfant de franchir petits ressauts rocheux ou coulées de terre, dans un paysage pentu, sauvage et fleuri.

 

Les cabanes du berger, de style hétéroclite et tôle ondulée, sont nichées un peu au-dessous du col, vers 1000 m. Chiens, chat, volaille, ânes et moutons sont bien présents. La ferme des animaux où les cochons chargés du petit-lait n'auraient pas encore pris le pouvoir. Le maître des lieux nous surprend en pleine visite et nous fait les honneurs de son domaine. C'est la partie nature et découverte. Une sorte de classe verte. Les élèves sont émerveillés par tant de solitude et par la rigueur du climat supporté en ce lieu. Les opérations commerciales sont reportées après le repas.

 Pic d'Irau depuis la vallée d'Esterenguibel. Jeudi 28 mai 2015.

Quelques uns jettent l'éponge, décidés à profiter plus longtemps de ce havre de paix, pendant que les autres entreprennent l'ascension finale du jumeau sud d'Iraukotuturru, le plus haut (1152 m) et cependant le plus accessible. C'est une montée dans l'herbe grasse émaillée de plaques rocheuses, décorée d'une stèle à la gloire d'une certaine Olaia morte on ne sait pourquoi dans la force de l'âge. Une pente douce où chacun fait ce qu'il veut pour arriver, sur parcours libre non balisé. Splendide paysage de montagnes, bois et pâturages. Le pic nord fait froid dans le dos. Au contraire, Iraubartera et Iraunaba brillent dans un marécage, au pied de l'Occabe majestueux. Ils paressent vers l'Espagne. L'Errozate reste caché. Des cayolars bordent la route d'altitude D 301 qui passe à nos pieds, parcourue par quelques cyclistes performants. Il est temps de redescendre car la photo de groupe est dans la boîte et la faim se fait sentir.

 Pic d'Irau depuis la vallée d'Esterenguibel. Jeudi 28 mai 2015.

Nous revoilà à la ferme de notre berger à l'heure de casser la croûte. Repas devant un spectacle de toute beauté. L'appétit est bon et arrosé.

 

Vient l'heure d'un nouveau contact avec le pasteur/transformateur de lait de brebis en fromage, que nous nommerons P., pour simplifier. Il est à la tête de 300 moutons dont la moitié en état de produire du lait. Il a revêtu son béret officiel de vendeur. Le prix au kilo est affiché TTC. Le fromage est divisible par 1, 2 ou 4, ce qui laisse le choix à la clientèle qui ne serait pas motorisée. Les chiffres inscrits sur un fromage rappellent le nombre entier de jours séparant le 22 décembre 2014 (t0) de sa date de fabrication (t). Plusieurs fromages pourraient donc porter la même marque qui ne constitue pas un numéro de série. De plus, cette marque n'est pas reportée sur tous les demis ou les quarts de fromage vendus. Traçabilité ? Commission Européenne ? Iraty dégusté en fine lamelles découpées avec maestria par P., le chevalier de la Table Ronde et Rouge, puis tartinées d'une délicieuse gelée relevée, accompagnées d'un Buzet bien charpenté, élégamment offerts par une généreuse confiturière. Bonne idée de cadeau pour la Fête des Mères, encore que le fromage ne vaille pas les nouilles pour faire des colliers.

 

Comme d'habitude, les adieux sont déchirants. On se promet une revoyure, peut-être dans une semaine, en tout cas à l'automne ou pour le fameux fromage de Noël. P. tente bien de retenir une de nos promeneuse en recourant au subterfuge dérisoire de la petite cuillère oubliée. Rien n'y fait.

 

Il est l'heure de descendre pour ne pas arriver en retard aux dîners en ville. Quand on aime bien à l'aller, on apprécie encore plus le retour par le sentier taillé dans la montagne. On chemine sans encombre jusqu'à Errekacharo. Il a suffi de passer le film à l'envers. Un petit toboggan contournant la brèche de ce col nous permet de rester sur la crête où on se régale sur une trace facile qui laisse le loisir d'admirer un immense paysage vers le nord-est, enfin dégagé... La forêt de chênes à gauche, la paroi dénudée à droite vers la vallée encaissée où se reposent Idioinako bordak (494 m) sur un lit de vertes prairies et vers lesquelles se jette dans le vide une bande de bitume depuis le col d'Haltza (782 m). Quand je dis dénudée, c'est un abus parce que le haut de cette face est littéralement couvert d'une pépinière de chênes très drus. Que le lecteur égaré sur ce site ne soit pas inquiet : à cet instant, il n'est plus question de précipice. C'est comme cela que nous atteignons la dernière bosse à 729 m. Nous la frôlons le long d'une pente boisée pour dévaler un bon chemin qui nous ramène, à travers les fougères, sur la piste en lacet du matin, à l'entrée du bois de hêtres de Bortiguibeley.

 

Formalité que de rejoindre les voitures, de là Esterençuby pour une halte à la fontaine, face à l'église, puis Marouette.

 

Beaucoup de belles choses qui participent à la floraison de l'âme. Tous les sens en éveil, loin des trépidation du BAB. Un temps comme il sied. Un parcours somme toute assez aisé puisqu'aucune chute n'a été rapportée, probablement en raison de la très grande solidarité qui a prévalu dans le groupe tout au long de cet extraordinaire trajet, loin des sentiers battus et rebattus.

 

Distance : 13,5 km. Dénivelé : 880 m.

 

Remerciements à Anita, guide si inventive, aux autres randonneurs qui me supportent tant bien que mal, à l'éditeur BA, à la dynamique directrice de publication M., à Alphonse D. qui a laissé disponibles six jours de la semaine, dont le jeudi, pour conter des salades, à J.-P. Brana fin connaisseur de l'âme, enfin à mes parents sans qui rien n'aurait été possible.

 

Jean-Louis L.

 

Photos :

Claudine A.

Jean-Louis.

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