JAIZQUIBEL. Lundi 20 janvier 2025.

Nous voici 23 pour la rando en vallonné prévue par Guy. Pas de gelée comme la semaine dernière à St Martin d'Arrossa pour contourner le Larla. Un peu de pluie prévue au départ de Marouette et qui devrait cesser en passant la frontière à Irun. A partir de Fontarrabie, montée à l'ermitage de la Vierge de Guadalupe pour le Jaizkibel, 400 m de dénivelé, 10km, et presque une boucle.

Dès le départ, à froid, autour de 8°, pendant une bonne demi-heure une montée très abrupte nous surprend, nous réchauffe et réduit même les bavardages des retrouvailles ... n'est ce pas Marie-France !

Nous voici sur la crête, entre ciel et terre sur une large piste plate à l'herbe rase, pas un arbre, des touyas sortes d'ajoncs vigoureux parés de jaune et déjà, en ce mitan de janvier, de timides pâquerettes.Situation panoramique ! Face à nous, notre but, le Jaizkibel. A droite le ciel et la mer se confondent dans un même bleu, sur les pentes quelques pâturages et plus bas des pins sylvestres ourlent le sentier côtier. A gauche, la Sainte Rhune tutélaire, la couronne déchiquetée des Penas de Haya et les montagnes bleues à l'arrière plan. En contrebas, le monde urbain. Situation stratégique !

Nous longeons une série de bâtiments défensifs, des redoutes, des tours de guet jusqu'au Fort de Guadalupe... ou ce qu'il en reste ?? Quatre belles arches de lourdes pierres appareillées en plein cintre face à la table d'orientation. Pause banane. A 500 m d'altitude, ce n'est pas énorme mais suffisant pour dominer le golfe de Gascogne, pour se sentir déconnecté du quotidien... ou presque... Le drapeau palestinien peint sur un petit baraquement nous renvoie à la sombre actualité et en ce 20 janvier 2025, là-bas, au-delà de l'Océan, le délirant Trump est investi.
Guy, en vrai maître des horloges ( comme au tarot ) a prévu le pique-nique à midi et oui, nous sommes au pied des antennes, en plein soleil, bon moment de partage : friandises, vin et café.

Sur le retour, Jean-Marie immortalise la journée par une photo de groupe. En changeant de direction, la côte se dévoile du Cap du Figuier jusqu'aux plages landaises. On distingue la large échancrure de la Bidassoa, les Deux Jumeaux factionnaires gardiens du littoral, la silhouette crénelée du Château d'Abbadia, la petite concha de St Jean de Luz et même une ligne blanche... très loin, notre ZUP ! De nombreux postes de tir ponctuent les pentes... OUI, on mange encore du salmis de palombe au Pays Basque...
Portez-vous bien, tous après cette superbe échappée et à la prochaine ; merci Guy. F

Les autres photos de Jean-Marie.