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12 janvier 2017 4 12 /01 /janvier /2017 09:22

 

Dernier jour de beau temps avant longtemps selon Madame et Monsieur Grenouille. Il faut en profiter pour faire le tour de ces installations bizarres qui font le charme désuet des contreforts de l'Ibanteli, qu'on nomme ici palombières, pour la raison qu'un oiseau bleu y laisse des plumes.

  Palombières. Encore plus loin que Sare, vers la frontière. Lundi 9  janvier 2017.
  Palombières. Encore plus loin que Sare, vers la frontière. Lundi 9  janvier 2017.

Quinze de BA (et non de l'AB 15, car on y serait encore), parmi les meilleurs marcheurs, infatigables, s'élancent de la clairière bien connue aménagée dans le bois (117 m), au bord de la route qui, partie de Sare, basculera plus loin en Espagne au col de Lizarrieta. Quelques nappes de brouillard : sans plus. Air vif : comme il convient en pareil endroit.

Une piste qui s'enquille facilement (110 m). Un peu de boue dans la première montée pour donner des semelles de plomb.

  Palombières. Encore plus loin que Sare, vers la frontière. Lundi 9  janvier 2017.

L'eau domestiquée coule partout.

 

  Palombières. Encore plus loin que Sare, vers la frontière. Lundi 9  janvier 2017.
  Palombières. Encore plus loin que Sare, vers la frontière. Lundi 9  janvier 2017.

Quelques virages plus loin, on sort de la forêt.

On mange la banane, un peu à l'improviste, comme sur un coup de tête. A ce propos, on retiendra, qu'avant Monsanto-Bayer, des poètes locaux, gourmands de bananes, avaient assez bien réussi leur jardin :

« Le buis se fait la barbe avec un sécateur ;

Les lauriers sont coupés ; les lys ont des tuteurs ;

Le gazon est aussi vert que les sauterelles ;

Et les roses n'ont pas un puceron sur elles. »

Douce grimpette sur sentier. La brume se dissipe. L'énorme face sud de la Rhune à droite nous nargue de toutes ses brèches. On aperçoit une rangée de lumières intrigantes scintiller en plein jour dans le calme bassin de Sare.

  Palombières. Encore plus loin que Sare, vers la frontière. Lundi 9  janvier 2017.
  Palombières. Encore plus loin que Sare, vers la frontière. Lundi 9  janvier 2017.

On débouche à l'ouest de l'Ibanteli sur un petit col venteux (605 m), non loin d'une borne frontière. On y stationne un petit moment histoire d'admirer le Mendaur et de détailler les autres sommets. Pas question pour autant de faire de l'hyperventilation trop longtemps !

 

  Palombières. Encore plus loin que Sare, vers la frontière. Lundi 9  janvier 2017.
  Palombières. Encore plus loin que Sare, vers la frontière. Lundi 9  janvier 2017.

Descente vers le col (441 m). C'est inouï de penser qu'on peut assurer durablement le contact entre deux pays par une simple agrafe de 50 cm posée sur la ligne de fracture, comme sur une cicatrice. Une venta fermée et une guérite de guetteur verte complètent les équipements de cette station automnale.

  Palombières. Encore plus loin que Sare, vers la frontière. Lundi 9  janvier 2017.

Nous prenons le repas sur table et bancs en faux béton ciré. La cabane (477 m), assortie aux meubles extérieurs se trouve être en Espagne et a reçu un pré-équipement électrique normalisé haute montagne.

  Palombières. Encore plus loin que Sare, vers la frontière. Lundi 9  janvier 2017.

Quelquefois, le soleil daigne paraître. Dans ces courts instants, la couronne de la Reine et de son Roi de Midi se met à briller. Pâté maison, truffes…

  Palombières. Encore plus loin que Sare, vers la frontière. Lundi 9  janvier 2017.
  Palombières. Encore plus loin que Sare, vers la frontière. Lundi 9  janvier 2017.

Et ça repart. Le long de la frontière. On dirait que les francs-tireurs ont abandonné le combat. Une trêve annuelle, faute d'adversaires. Cependant, les installations guerrières demeurent, car dans ce domaine le désarmement unilatéral n'est pas à l'ordre du jour.

Narbalatz et son plateau très couru en été. Que dire de plus ? Sinon ajouter un paisible retour jusqu'au trio de voitures par le gué pour les plus intrépides ou par le pont (104 m) sur Hiruetako erreka.

  Palombières. Encore plus loin que Sare, vers la frontière. Lundi 9  janvier 2017.
  Palombières. Encore plus loin que Sare, vers la frontière. Lundi 9  janvier 2017.

Imaginez l'orgie de galettes maison ou pas et de cidre rosé ou pas. Des Reines et des Rois du Soir partout, qui s'embrassent et guerroient joyeusement à coups de mandibules. Une esquisse de la future société française, quand on tirera les Présidents ?

 

Les participants à ce trip circulaire remercient vivement Jacques (qui vient d'encaisser 1 an avec le sourire), non seulement pour l'intendance qui fut parfaite, mais encore pour le parcours qui fut superbe. Cet homme ouvre les nuages comme Moïse les eaux.

Distance :13 km. Dénivelé : 600 m.

Jean-Louis L.

 

Photos :

Claudine B.

Mado.

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