Glissades, embourbements, arrosages, baignade, brumisation, franchissements périlleux, jeu de piste dans la brume...voilà
un aperçu de ce qui était offert aujourd'hui dans le parc d'attractions du Mendibil.
Seuls huit courageux volontaires se sont lancés à la suite d'Etienne sur les sentiers du Mendibil, confiants dans les
prévisions météo promettant le retour du soleil. Pour Anaïs et Jacopo ce fut le baptême ...de la pluie, un vrai baptême en somme.
Nous traversons en voiture le joli village de Zugarramudi et empruntons la route d'Exalar.
Nous nous garons au pied du Mendibil. ( Col
d'Urbia. )
A la fois prudent et un peu déçu, Etienne nous annonce que vu l'état des chemins nous n'irons pas au sommet mais
contournerons le massif.
Ce fut une sage décision...
Au début, tous les espoirs sont permis.
Même si les nuages s'accrochent encore sur les reliefs, ils défilent à toute allure et nous laissent parfois entrevoir les versants alentour. Nous pensons que le temps va se lever. Parfois un timide rayon parvient à s'infiltrer. Mais le plus souvent une brume tenace s'invite dans le décor, donnant aux chênes multi-séculaires des aspects fantasmagoriques.
A la pause-banane près d'une jolie bergerie restaurée, le temps encore acceptable nous autorise à nous assoir sur quelques pierres humides.
Mais bientôt une petite pluie fine et drue se met à tomber. Il faut alors revêtir les capes dont l'imperméabilité laisse
vraiment à désirer.
Le ciel est désespérément bas, l'horizon irrémédiablement bouché.
Le chemin requiert toute notre attention entre les passages boueux où on peut s'enfoncer jusqu'aux chevilles, les larges dalles glissantes d'une voie romaine qui se prend pour un aqueduc, et la traversée des ruisseaux qui eux se prennent pour des torrents.
Le moral des troupes est en berne et notre guide décide d'écourter la sortie et d'aller déjeuner à l'abri d'une belle borde. Capes et
marcheurs sont mis à sécher... Le repas est partagé dans la bonne humeur.
Une petite heure plus tard nous prenons le chemin du retour. La pluie a cessé mais les éclaircies annoncées se font toujours attendre.
Les nuages tenaces dérobent la vue dont nous aurions pu profiter. Le Goramendi, l'Alkuruntz, l'Atxuria, la Rhune et tant d'autres.
Dommage pour nos deux bizuths qui furent malgré tout ravis de cette balade printanière, si l'on peut dire. Comme a dit
Jacopo:" C'est beau ! On se croirait en Écosse."
Nous étions de retour aux voitures vers 14h après 3h30 de marche et 350m de dénivelé environ.
Claudine A.
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