De la Vierge D'Orisson au Col d'Irey. Jeudi 03 juillet 2014.

C'est comme au lycée : une fois les conseils de classes passés, nombreux sont les élèves qui "sèchent " les cours.

Nous n'étions que sept volontaires à suivre Anita pour cette dernière balade . La météo n'était pas des plus optimistes: nuages bas et orages en fin de journée. Nous devions aller à la grotte d'Arpéa mais dans sa grande sagesse, notre guide a joué la carte de la sécurité.

Nous avons pris le chemin de Saint Jean Pied de Port, puis la route "Napoléon" où nous avons doublé des dizaines de pèlerins de toutes nationalités qui gravissaient courageusement cette redoutable route au dénivelé impressionnant . Au refuge d'Orisson, c'était le branle-bas de combat ; ceux qui avaient passé la nuit dans l'auberge s'apprêtaient à prendre la route ; parmi eux, un pourcentage étonnant d'asiatiques. La réputation de Saint Jacques a largement dépassé les frontières de l'Europe.

Nous garons les voitures sous la protection de la Vierge d'Orisson et descendons vers les cabanes d'Urdenaspuru. Les nuages laissent parfois percer le soleil et nous laissent entrevoir le ciel bleu .

Nous descendons une longue piste qui domine les cabanes d'Asqueta.

Un peu plus loin nous faisons une rencontre surprenante: un cycliste pousse son vélo sur le chemin … Tiens, c'est bizarre … Pourquoi ne chevauche-t-il pas sa monture ? Tout simplement parce que ce n'est pas un VTT … mais un vélo de route. Il nous explique qu'il fait partie d'un certain nombre de "fanatiques " qui se sont lancé le défi de gravir à vélo tous les cols de France ; parfois il leur faut emprunter des pistes pour faire la jonction entre deux de leurs objectifs. ( On en apprend des choses quand on randonne ! )

Nous traversons un bien joli bois de hêtres aux troncs moussus digne d'un conte de fées et finalement vers midi nous arrivons au col d'Irey (740m) au pied du pic d'Iramendy hérissé de formations rocheuses, qui domine la vallée d'Esterençuby.

Une yourte plantée là confère aux lieux un petit air de Mongolie…

Le déjeuner est pris devant un cayolar où nous trouvons de quoi nous asseoir au sec et nous abriter du vent.

C'est avec courage que nous prenons le chemin du retour , en montée constante cette fois, un peu inquiets de voir s'amonceler les nuages autour de nous.

Les vautours eux aussi se sont regroupés sur notre chemin et nous attendent en rangs serrés, tels les Vascons qui s'étaient mis en embuscade pour décimer l'arrière garde des troupes de Charlemagne ; Roland trouva la mort non loin d'ici…

Ce sont certainement les superbes troupeaux de moutons "manechs" qui attisent leur convoitise plutôt que quelques retraités à la couenne bien dure.

Nous montons dans les voitures au moment même où les premières gouttes commencent à tomber.

Si nous avions su quelles trombes d'eau allaient s'abattre sur la vallée après notre départ ! Routes coupées, animaux emportés, Nive en furie, maisons inondées. Nous sommes passés entre les gouttes .

Je ne peux m'empêcher d'avoir une petite pensée pour les Pèlerins retardataires que nous avons croisés en redescendant en voiture. Où ont-ils pu s'abriter ? Dans quel état sont-ils arrivés à Roncevaux ?

Finalement nous avions eu raison de nous placer sous la protection de la Vierge d'Orisson…

Une bonne journée de marche de 12 km avec un dénivelé cumulé positif de 520 m.

Merci Anita. Repose -toi bien pendant les vacances et rendez-vous en septembre.

Claudine A.

Les photos :

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